De la campagne d'Italie au 18 Brumaire : quand Bonaparte est devenu Napoléon (1/2). 2000 ans d'Histoire sur France Inter de Patrice Gélinet avec Dominique de Villepin (ancien Premier Ministre). 11.09.2007 « Ce soir-là, je me regardais pour la première fois, non plus comme un simple général, mais comme un homme appelé à influer sur le sort d'un peuple. » (Bonaparte, le jour de la bataille de Lodi, 10 mai 1796) Lorsque le Directoire l'a envoyé en Italie en mars 1796, personne ou presque ne le connaissait . Bonaparte n'était qu'un général parmi d'autres. A la tête d'une petite armée de 40,000 hommes, on l'avait chargé de faire diversion pour permettre à deux des plus célèbres généraux de l'époque, Jourdan et Moreau, de marcher sur Vienne. Et personne à l'époque n'imaginait qu'avec deux fois moins de soldats que les Autrichiens, il allait se couvrir de gloire à Montenotte, à Lodi, à Castiglione, au Pont d'Arcole et à Rivoli. C'est là que pour la première fois, Bonaparte eût conscience de son destin. " Ce soir-là ", dit-il le jour de la bataille de Lodi, " je me regardais pour la première fois comme un homme appelé à influer sur le sort d'un peuple. Je voyais le monde fuir sous moi, comme si j'étais emporter dans les airs." C'était le début d'une épopée, qui en 8 ans, allait transformer Bonaparte en Napoléon et porter ce général de 26 ans jusqu'au sommet du pouvoir, à la tête du Consulat et de l'Empire. http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/2000ansdhistoire/index.php?id=58956 -------------------------------------------------------------------------------------------------------------- invité: *Dominique de Villepin ancien Premier Ministre -------------------------------------------------------------------------------------------------------------- livres: *Dominique de Villepin Le soleil noir de la puissance 1796-1807 éditeur : Perrin « Napoléon est-il un météore dont le destin extraordinaire a traversé les siècles ou demeure-t-il le passeur du monde moderne, celui qui a terminé la Révolution en France tout en contribuant à la diffuser dans le monde ? Comment aborder une pareille existence ? Passionné depuis toujours par l'époque et le personnage, j'ai préféré observer l'envers du décor en privilégiant l'analyse de la chute plutôt que la " gloire de l'Empire ". Car, bien qu'ébloui par le soleil d'Austerlitz, je pressentais qu'il ne s'agissait que d'un " soleil noir ". Pour comprendre la chute, il faut partir du sommet, et plus précisément disséquer la décennie triomphale qui relie le point de départ de Lodi à l'apogée de Tilsit. Et ses deux choix majeurs accomplis au zénith de la gloire : l'hérédité rétablie avec le sacre de 1804 ; le pari de la conquête avec le Blocus continental fin 1806. Ce livre, remanié sans cesse depuis 2002, se nourrit d'une conviction fortifiée par l'expérience personnelle de la solitude du pouvoir, de sa fragilité, de son immense complexité, enfin de son caractère foncièrement tragique, appuyé sur les ressorts de la peur et du rêve. » (Dominique de de Villepin) *Thierry Lentz La France et l'Europe de Napoléon (3ème volume de la Nouvelle Histoire du Premier Empire) éditeur : Fayard *Napoléon Bonaparte Correspondance générale éditeur : Fayard -------------------------------------------------------------------------------------------------------------- vidéo: *Napoléon Sacha Guitry Film éditeur : René Chateau Vidéo *Napoléon Yves Simoneau Film éditeur : France 2 *Adieu Bonaparte Youssef Chahine Film éditeur : LCJ Editions
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