Des dizaines de militants syndicaux CGT venus de tout le département se sont rendus ce midi sur le site pétrochimique de Lavéra pour aborder "l'avenir industriel", faire connaître leurs revendications aux salariés et peser dans la campagne électorale. "La CGT est indépendante mais ne sera jamais neutre !" Ces mots, de Sébastien Varagnal, vice-secrétaire général CGT à Inéos-Lavéra, résument bien la vocation de ce "Printemps de l'Industrie". "À l'aube des élections présidentielles, nous ne pouvons laisser les futurs dirigeants de ce pays décider de notre avenir à notre place", poursuit-il. "Des solutions existent pour changer la donne, encore faut-il en avoir la volonté politique". Qu'ils représentent Fralib, Lyondell Basell, Arcelor, Petroplus ou d'autres entreprises, les militants syndicaux veulent faire irruption dans la campagne électorale, et ils ont un slogan : "Ré-industrialisons aujourd'hui la France de demain !" Balayant d'un revers de main l'argument de la surcapacité de produits raffinés sur le territoire, la CGT souhaite "qu'il soit exigé des entreprises qu'elles investissent dans la modernité des installations", qui selon elle, ne sont pas adaptées au marché. Le syndicat met notamment en avant une expertise de l'Institut Français du Pétrole, qui a démontré qu'un investissement de 2 milliards d'euros permettrait de doter les raffineries d'outils performants pour pérenniser l'activité du raffinage. Sa solution : "la création d'un pôle public de l'énergie", qui aurait une vision globale du secteur "du puits à la pompe" et ferait financer les investissements nécessaires dans toute la chaîne pétrolière. Regardez l'allocution de Sébastien Varagnol en vidéo. (Images Hervé Rico)
Comments (0)