Lors de la manifestation du 1er Mai, Alexandre Benalla et Vincent Crase se sont comportés comme des policiers bien avant la scène désormais célèbre de la place de la Contrescarpe. De nouveaux témoignages ainsi qu’une vidéo, que révèle ci-dessous Libération, permettent de découvrir que trois heures avant et à un autre endroit de la manifestation, Alexandre Benalla, alors adjoint au chef de cabinet d’Emmanuel Macron et Vincent Crase, salarié de La République en marche, sont impliqués dans l’interpellation d’un autre manifestant. Celui-ci, arrêté et placé en garde à vue pour «violences contre personnes dépositaires de l’autorité publique avec arme», sera finalement relâché après quarante-huit heures, sans poursuite judiciaire. Quant à Vincent Crase, sa présence n’a pour l’instant pas été expliquée autrement que par sa proximité avec Benalla. Des images de cette scène, capturée par le téléphone d’une amie de l’interpellé, ont été supprimées au moment de l’arrestation par un fonctionnaire menaçant. La vidéo a été récupérée sur la carte mémoire du téléphone grâce à un logiciel dédié. Selon nos informations, deux nouvelles plaintes ont été adressées ce jeudi au parquet de Paris, pour «violences volontaires par personnes dépositaires de l’autorité publique en réunion», «usurpation de signes réservés à l’autorité publique aggravé par le fait qu’ils facilitent la commission d’un délit», «usurpation de fonctions», «atteinte à la liberté», «dégradation de biens», et «introduction frauduleuse dans un système de traitement de données». Déposées contre X, ces plaintes ciblent néanmoins Vincent Crase, Alexandre Benalla et le major de la préfecture, Philippe Mizerski, chargé théoriquement de les encadrer.
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