Surprise ! Eminem vient de publier son nouvel album sans prévenir : "Kamikaze". Conçu comme une réponse à l'échec critique et commercial de "Revival", ce nouvel opus permet au rappeur de clasher Drake ou Migos... Ecoutez-le sur Pure Charts ! S'il y a un retour que l'on n'attendait pas de sitôt, c'est bien celui d'Eminem ! Seulement huit mois après "Revival", le Slim Shady a publié dans la nuit et à la surprise générale son dixième album, intitulé "Kamikaze". Avec une pochette qui reprend celle de "Licensed to Ill" des Beastie Boys, une de ses principales inspirations, Eminem se fait plus énervé que jamais sur ces 13 nouveaux titres, produits par son comparse de toujours Dr. Dre. Si ce retour est si rapide, c'est que le rappeur de Détroit a conçu ce "Kamikaze" comme une réponse à l'échec commercial et critique qu'a connu son précédent disque "Revival". Des propos qu'il porte en étendard dès le premier morceau, "The Ringer" : « 'Cause they been panning my album to death / So I been giving the media fingers ». Sorti en décembre dernier, ce neuvième opus engagé se voulait une lourde charge contre l'Amérique de Trump, tout en contenant des duos prestigieux avec Alicia Keys, Beyoncé ("Walk on Water"), Pink ("Need Me") et Ed Sheeran ("River"). Malheureusement, la critique a été très dure et le rappeur a peiné à dépasser le million de copies mondiales, lui qui est habitué à vendre 10 millions d'exemplaires de chacun de ses disques. Un rappeur en guerre ? Et tout l'album nous permet de voir à quel point Eminem semble très remonté contre toutes les critiques qu'on a pu lui faire concernant le précédent disque. « Revival didn't go viral » lâche-il dans "Greatest", où le rappeur vénère Cypress Hill tout en clashant Die Antwoord, le déjanté duo sud-africain, sur la façon de prononcer leur nom. De plus, Eminem fait souvent référence à Kendrick Lamar tout au long du disque, en reprenant le flow de "DNA" ou "HUMBLE." : hommage ou moqueries ? Ce dernier aurait-il pris la place d'Eminem en tant que nouveau roi du rap ? C'est ce que semble penser l'interprète de "Framed", qui en profite pour descendre la nouvelle génération : Lil Pump ("The Ringer"), Drake ("Kamikaze") ou Migos ("Not Alike") en prennent pour leur grade. Dans "Stepping Stone", le rappeur opère un retour vers le passé direction 2002, époque « où on était énorme, en regardant les ventes casser la baraque ». Dans "Fall", il dresse le bilan de l'industrie urbaine en 2018 : « These rappers are like Hunger Games / One minute, they're mocking Jay / Next minute, they get they style from Migos, then they copy Drake ». Le disque se finit sur "Venom", un titre qui sera inclus sur la BO du blockbuster du même nom avec Tom Hardy. Disponible aussi bien en streaming qu'en physique (sur son site officiel), ce nouvel album surprise bien énervé pourrait raviver la flamme Eminem, comme le prouvent les premières réactions sur les réseaux sociaux.